Sunday, August 30, 2009

Nouvelles d’Iran, 30 août

  • Possible explosion de colère des ouvriers iraniens

Le site internet “Alef” d’Ahmad Tavakoli, membre conservateur du parlement, a mis en garde à propos de la difficile situation économique des travailleurs et des possibles protestations ouvrières.

Selon cette information, 200 mille travailleurs de 500 usines n’ont pas été payés ces trois derniers mois. Après avoir pointé du doigt les protestations continues des tisserands de Bookan, à Dana Plastic, Parris et de l’agriculture et de l’industrie d’Haft Tappe, il indique que pendant le mois et demi passé, le chômage a augmenté de 3% et que 1646 ouvriers ont perdu leurs emplois.

Dehghan Kia indique : que plus de 7.200.000 travailleurs de ce pays, pour qui le salaire est une nécessité vitale, veulent savoir comment la banque centrale peut penser que les prix de la viande, du poulet, du lait, de l’huile de cuisson et autres produits utilisés quotidiennement par les familles ont pu baisser ? Alors que les prix de la plupart des produits de premières nécessités ont augmenté ces dernières semaines, la banque centrale a annoncé que l’inflation avait baissé de 14%.

Les principales raisons d’inquiétudes chez les ouvriers sont les possibilités de subvenir aux besoins de leurs familles, de payer leurs loyers, l’éducation de leurs enfants, la nourriture et les frais de santé.

  • Les exécutions de 1367 (1988) étaient planifiées des mois à l’avance

Pour le 21ème anniversaire des exécutions des adversaires du régime islamique, des militants pour les droits humains en Iran montre dans un rapport à paraître que les exécutions de 1367 (1988) étaient planifiées avant la fatwa de l’Ayatollah Khomeini. Dans leur rapport intitulé “Fatwa mortelle : l’exécution des prisonniers iraniens en 1988″, ils disent avoir des preuves et des documents découvert en parlant avec les membres des familles des victimes qui indiquent que les exécutions ont commencé avant l’attaque des Moujahdines Khalgh depuis l’Irak pendant l’été 1988. (…)

  • Nouvelles de Mazyar Bahari et Ahmadi Amooi à Evin

Bahman Ahmadi Amooia pu contacter sa famille par téléphone et parler avec elle. Ce journaliste a été arrêté il y a deux mois avec sa femme Zhila Bani Yaghoub, et a déclaré lors d’une conversation téléphonique avec sa famille jeudi que son affaire devrait être transmise au Tribunal Révolutionnaire la semaine prochaine. Selon sa femme, Zhila, Bahman est toujours détenu en cellule d’isolement.

Le ministre des affaires étrangères du Canada, a, lors d’une conférence en Turquie et d’une conversation avec Manoochehr Mataki, ministre des affaires étrangères d’Iran, appelé à la libération de Mazyar, journaliste irano-canadien. Selon l’AFP, Lawrence Canon a déclaré au ministre iranien des affaires étrangères que “le Canada est profondément préoccupé par le non-respect des droits humains par l’Iran. Maziary Bahri reste en détention sans aucune preuve”.

  • Le dossier de la République Islamique d’Iran ouvert à la Cour Pénale Internationale de La Haye

Le Comité International Contre les Exécutions a lancé son rapport sur l’actuelle violence en Iran devant la Cour Pénale Internationale de La Haye le 28 août. Lors de cette conférence, Farshad Hoseini, Mina Ahadi, Shiva Mahboobi, Farideh Aarman, Akram Biranvand et Fereshte Moradi ont discuté des crimes de la République Islamique ces 30 dernières années, des meurtres et de la torture, des condamnations d’enfants, et de la terreur contre les opposants politiques en Iran et à l’étranger. Le rassemblement a eu lieu sous une forte pluie à 14 heures. Les manifestants tenaient des photos des personnes tuées, des victimes de tortures et de viols, et de prisonniers politiques. Lors du rassemblement, Farshad Hoseini, Mina Ahadi, Fereshte Moradi, Saeed Parto et Farideh Arman ont pris la parole en farsi, anglais et nééerlandais.

  • “Personne n’a été tué à Kahrizak”

A propos de ce qui s’est passé à Kahrizak, le chef de la police de Téhéran a déclaré que pas une seule personne n’est entrée ou sortie de Kahrizak sans avoir été jugée.

Selon l’agence de presse Mehr, le commandant Aziz Alloah Rajab Zadeh a dit samedi aux journalistes que les 140 détenus suite aux récents troubles ont été transférés au centre de détention de Kahrizak à cause du manque de place, et tous y ont été enfermés trois jours. Il a ajouté que personne n’a été tué à Kahrizak et qu’un comité a été mis en place par le ministère de l’information pour enquêter sur les incidents à Kahrizak et qu’on attendait toujours les résultats de cette enquête.

Rajab Zadeh, répondant aux questions sur l’attaque de l’université a dit que les forces de police n’avaient joué aucun rôle négatif lors de cet incident.

  • Nouvelle arrestation d’un enseignant à Saqhez

La semaine dernière, Hamed Donyaie, le principal de l’école supérieure Imam Khomeini de Saghez, a été arrêté par les forces de sécurité. Il n’y a aucune information sur les accusations contre lui ou sur sa situation. Il est nécessaire d’ajouter qu’il est un militant social et qu’il fut l’ancien responsable de l’éducation de Zevie. Ces dernières semaines, on assiste à une vague d’arrestations d’enseignants dans cette région.

  • Affrontements sanglants entre les forces armées et des citoyens au Kurdistan

Les protestations après le meurtre d’un jeune adulte par la police se sont finies en affrontements. Le jeudi 27 août (5 Shahrivar), les forces de police ont tué un jeune adulte appelé Samet Kheder Rassol dans le village de Sawan. Suite à ce meurtre, la population des villages de Dawdawa, Mam Kawa et Sawan, extrêmement en colère, s’est rassemblée devant le poste de police de Sawan, rassemblement qui s’est terminé en affrontements entre le peuple et les forces de police. Le commandant de ce poste de police a été tué et quelques autres ont été blessés. Ce combat s’est terminé par une répression sanglante et plusieurs arrestations. Il est nécessaire de savoir que ces derniers jours, des affrontements ont eu lieu entre la population et les forces de police au village Darman Awa, où la police, sous prétexte de contrebande, a attaqué les maisons des habitants et après avoir ouvert le feu, gravement blessé une jeune fille appelée Goolala Salimi.

  • Pressions continues contre Shadi Sadr

Même si le procureur de la branche n°2 du tribunal de Téhéran a publié une ordonnance pour que les affaires personnelles de Shadi Sadr et de sa famille lui soient rendues, les autorités de la section 209 de la prison Evin n’ont toujours pas appliqué cette décision. Selon Meidan Zanan, ses avocats sont allés deux fois à la prison Evin mais n’ont toujours pas pu récupérer ses affaires. Ce rapport indique aussi qu’après sa libération le 6 Mordad (28 juillet) sous caution de 50 millions de tomans (50.000 $), Shadi Sadr a été harcelée et mise sous pression par des appels anonymes à son domicile et sur son lieu de travail. Shadi Sadr avait été arrêtée le 26 Tir (17 juillet) Boulevard Keshavarz à Téhéran. Les officiers de la sécurité ont pris son téléphone portable et son appareil photo qui était dans son sac, puis sont allés chez elle et ont pris sa carte d’identité, le disque dur de ses documents de travail, et l’ordinateur de son mari et de ses enfants.

  • Kaveh Rezaee condamné à 18 mois de prison

Kaveh Rezaee, qui finit ses premiers jours de service militaire, a été condamné à 18 mois de prison par le tribunal révolutionnaire de Karaj. Selon Azadna, Kaveh Rezaee, membre du comité islamique Booali Sina de l’université d’Hamedan et de la campagne “un million de signatures” a été exclu de l’université début 1387 (2008) et fut arrêté à la fin de la même année et transféré au bureau de l’information d’Hamedan. Il avait été libéré après 90 jours de détention sous caution de 50 millions de tomans (50.000 $). Il avait été arrêté la semaine dernière et libéré sous caution après 48 heures de détention.

  • Rassemblements des familles de prisonniers devant le Tribunal Révolutionnaire et la prison Evin

Selon les nouvelles reçues, près de 100 membres des familles de détenus se sont rassemblés le samedi 7 Shahrivar (29 août) devant la prison Evin et devant le Tribunal Révolutionnaire pour demander la libération de leurs proches. La majorité des membres des familles sont allées chaque jour devant la prison Evin et le Tribunal Révolutionnaire depuis plus de 70 jours. Ils ont été renvoyés entre la justice, le procureur public, la prison Evin et le tribunal révolutionnaire. Aujourd’hui, les membres des familles sont plus que jamais en colère et n’en peuvent plus de cette situation.

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