- Discussion avec Nasser Asqari, militant ouvrier et un célèbre dirigeant du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran qui est actif dans la lutte contre la République Islamique. La version anglaise a été retranscrite sur le blog Revolutionary Road où l’on peut également écouter l’interview en farsi.
Saeed : Nous sommes avec notre cher Nasser Asqari et nous voudrions parler aujourd’hui avec lui des syndicats ouvriers, de la situation du mouvement ouvrier, de la position de la classe ouvrière et des récents événements qui ont eu lieu en Iran.
Nasser, je veux te remercier d’avoir accepter mon invitation. Comme première question, je voudrais te demander quelle est la position des organisations ouvrières, des syndicats et de l’ensemble du mouvement ouvrier à propos des dernières élections en Iran ?
Nasser : Avant tout je veux dire bonjour à toi et à tous les auditeurs et lecteurs de cette discussion. Avant de commencer, permet moi de clarifier quelque chose. Nous n’avons pas les mêmes syndicats ouvriers avec les mêmes significations que dans les pays occidentaux et même dans des pays voisins comme la Turquie ou d’autres pays du tiers-monde qui ont une forme de syndicalisme ouvrier indépendant du gouvernement. Malheureusement, nous avions quelques structures comme des sections syndicales ou le syndicat d’Haft Tape Naishekar qui ont été capables de s’imposer au gouvernement par un long processus de lutte, mais leurs militants ont été licenciés, mis sous pression ou arrêtés.
En général, nous n’avons pas en Iran de syndicats ouvriers organisés comme dans les pays occidentaux, mais nous avons des groupes de travailleurs qui sont très actifs, bien organisés et qui ont une influence positive dans la vie des ouvriers. Avant les élections, leur présence était indéniable lors du début du mois de mai 1388 (2009) avec l’appel de dix organisations du mouvement ouvrier, des syndicats ouvriers connus, des syndicats d’ouvriers licenciés ou de chômeurs, des sections d’entreprise, etc. Quoiqu’il en soit, un appel avait été envoyé à ces dix groupes et près de 3.000 ou 4.000 travailleurs se sont rassemblés au parc Laleh et ont publié une déclaration radicale.
En conséquence de ce rassemblement et de la déclaration, le gouvernement a arrêté près de 100 militants, qui ont tous été libérés à ce jour. Bien entendu, selon les informations que nous avons.
Aucun des syndicats ouvriers actifs n’a participé à l’élection. La majorité d’entre eux ont considéré sans intérêt l’élection. Un syndicat d’entreprise a publié un communiqué au moment de l’élection disant que l’élection ne concerne pas la classe ouvrière et que tout le monde devait rester au travail. Les travailleurs sont dans une telle situation qu’ils ne peuvent perdre du salaire, et en plus aucun des quatre candidats approuvés par le Conseil des Gardiens n’a fait la moindre promesse d’améliorer en quoi que ce soit la situation de la classe ouvrière. En général, bien avant les élections, les syndicats ouvriers ont fait clairement savoir à leurs adhérents que l’élection ne concernait pas la classe ouvrière.
Saeed : Je pense à un autre communiqué, celui des travailleurs d’Iran Khodro, qui ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à l’élection puisque les droits fondamentaux des travailleurs sont ignorés. Ils avaient mêmer un slogan intéressant : “nous ne voulons ni le mauvais ni le pire, juste un monde meilleur”.
C’est un slogan intéressant pour deux raisons : d’un côté il définit clairement les élections en Iran comme un choix entre le mauvais et le pire, et de l’autre il clarifie la position de la classe ouvrière comme majorité du peuple ou comme troisième parti qui refuse clairement de soutenir l’élection.
Quoi qu’il en soit, la deuxième question est que nous avons vu les revendications des syndicats ouvriers par le biais de nombreux communiqués ou par des actions comme le 1er Mai et d’autres événements récents. Est-ce que ces mouvements et communiqués sont les revendications de la classe ouvrière elle-même ou ont-ils été publiés par la couche éduquée des syndicats ?
Nasser : Tu as toi-même mis en avant que les travailleurs d’Iran Khodro avaient publié un communiqué, je ne voulais pas nommer les groupes. Cependant, d’autres groupes et syndicats comme le Conseil des Femmes ou les travailleurs d’Iran Khodro, ont publié différents communiqués à propos de l’élection. La majorité d’entre eux ont insisté sur la condamnation de l’élection qui ne concerne pas la classe ouvrière. Aussi, et les communiqués que nous publions en ce moment sur la situation en Iran, ont un lien direct avec le mouvement et les luttes des syndicats ouvriers de ces dernières années.
Laisse-moi continuer : si la république islamique recule ou est renversée, la classe ouvrière en bénéficiera plus que les autres couches. La majorité de la pression d’une société tombe sur les épaules des membres de la classe ouvrière et de leurs familles, plus que sur les membres des autres classes. Aussi, si maintenant nous voyons la majorité du peuple insister sur la libération des prisonniers politiques, et si nous constatons que la société n’accepte plus l’injustice, la censure ou demande la liberté d’expression, ce sont les résultats directs de la lutte et des revendications de la classe ouvrière.
Ces revendications ont surgi il y a 15 ans quand les travailleurs du pétrole ont marché dans les rues et que le gouvernement a furieusement mis fin aux protestations, ou les revendications et protestations des travailleurs de Khatoon Aabad pour une vie meilleure, avec les mêmes revendications que celles que tu mets en avant. Ils voulaient un monde meilleur, mais le gouvernement s’est dressé contre eux et a tué quatre ou cinq travailleurs. Aussi je pense et j’essaye de dire que la situation actuelle en Iran est la conséquence directe des activités et des luttes de la classe ouvrière depuis tant d’années. La seconde chose que tu as mis en avant, c’est la classe éduquée, qui à mon avis, ne représente pas que la couche éduquée.
Si nous prenons le communiqué signé par un groupe de travailleurs comme à Iran Khodro, c’est l’expression des revendications de tous les travailleurs qui organisent les grèves. Nous savons qu’il y a toujours eu des oppositions et des protestations à Iran Khodro qui est une des plus grandes usines du Moyen-Orient. Le gouvernement a tenté de séparer différents secteurs de l’usine pour empêcher les liens et la communication entre les ouvriers.
Même la “Formation Jaune”, qui est une organisation islamique approuvée et constituée par le gouvernement, n’est pas autorisée à être active dans des endroits comme Iran Khodro, les travailleurs du cuivre ou ceux de l’industrie pétro-chimique. Le gouvernement sait que la classe ouvrière utilise ses membres éduqués comme une voix pour ses revendications, mais généralement tous les travailleurs participent aux événements, font connaître leurs problèmes, font grève, etc.
En Occident, nous avons quelque chose comme un mouvement ouvrier et syndical dont les représentants sont majoritairement des membres éduqués du mouvement ouvrier. En Iran, les syndicats ou les groupes sont constitué de tous les travailleurs et le gouvernement par des arrestations s’en prend au groupe. Dans la majorité des cas, ils ont arrêté des travailleurs inconnus ou des travailleurs qui n’étaient pas connus par les autres comme membres éduqués. La situation des travailleurs en Iran est plus compliquée que dans d’autres couches de la société.
Saeed : Je pense qu’il y avait des revendications et questions très radicales et humaines cette année au 1er Mai, jour des travailleurs. Des revendications comme l’égalité des droits pour les hommes et les femmes, les droits des travailleurs réfugiés d’Afghanistan, les droits des enfants, ont, entre autres, étaient mises en avant lors de cette journée. Nous avons aussi été témoins de l’attaque contre les manifestants et les militants.
Je crois que c’est le corps du mouvement ouvrier, les déclarations publiées sont des étapes à venir pour certaines couches éduquées et ouvertes d’esprit qui parlent des droits humains et des droits des travailleurs. Le pense que les représentants du mouvement ouvrier sont les voix des revendications populaire, et plus facilement dans une optique radicale et humaine que les autres. C’est une des grandes réalisations du mouvement ouvrier ces dernières années.
Penses-tu que les événements du 1er Mai cette année et les revendications mises en avant ont un rôle indéniable dans les récentes protestations ?
Nasser : Je pense que les travailleurs ont montré la voie le premier mai. Si tu regardes quelques années en arrière, de 1383 à nos jours, en plus de la participation aux grèves, les travailleurs ont fait de tous les 1er Mai une journée difficile pour la République Islamique.
Les revendications et la lutte du peuple sont maintenant plus radicales, et en conséquence nous voyons les gens crier des slogans pour la libération des prisonniers politiques, les droits des enfants, l’égalité des droits entre hommes et femmes, la liberté d’expression et autres revendications qui sont les mêmes que celles avancées par les travailleurs le 1er Mai dans la rue.
C’est ainsi que les travailleurs ont ouvert la voie à d’autres personnes dans la société, même le gouvernement a avoué ce fait. C’est pour cela que le gouvernement a toujours considéré les travailleurs comme une priorité, parce que s’ils peuvent contrôler la classe ouvrière, il est beaucoup plus facile de contrôler le reste du peuple. Comme tu l’as dit, je pense que les travailleurs ont agi de façon très radicale le Premier Mai pour montrer au peuple comment revendiquer leurs droits.
Saeed : Merci. La prochaine question est quelle fut la réaction des syndicats ouvriers aux récents événements ? Plus que leur participation comme groupe-clef aux protestations, ont-ils été capables en tant que groupe de travailleurs ou section syndicale d’entreprise de protester par d’autres moyens comme des grèves ? Et si oui, peux-tu nous dire dans quelles entreprises ?
(Contrairement au gouvernement qui a essayé de montré que ce mouvement appartient aux classes éduquées et supérieures de Téhéran, je crois que les gens qui ont marché dans les rues de Téhéran n’étaient pas d’autres gens que des membres de la classe ouvrière non salariés, qui vivent et font face aux difficiles conditions de vie en Iran).
Nasser : Lorsque nous faisons face à un mouvement révolutionnaire, la société dans son ensemble reste en état de choc pendant au moins un ou deux mois comme conséquence de la sortie de routine normale. Un travailleur qui se préparait à une promotion et à une augmentation de salaire fait brusquement face à une situation compliquée où tout devient possible à chaque minute, même une baisse de salaire.
Maintenant, après 30 à 40 jours de manifestations populaires de masse, les travailleurs ont aussi commencé avec leurs propres protestations. En général, tu ne peux pas mettre en avant les protestations des travailleurs tant qu’elles ne sont pas spécifiques. Par exemple, si la classe ouvrière peut avoir une manifestation de masse et marcher dans les rues pour demander le paiement des salaires impayés, le gouvernement aura un grand problème.
En Iran, la majorité des événements sont politiques, la façon dont les gens se considèrent eux-mêmes, les attitudes sociales, l’éducation et le milieu de travail tombent dans le domaine politique et toute opposition est considérée comme un délit politique. Par exemple, si les travailleurs veulent un changement dans la direction de l’usine, cette revendication sera considérée comme une revendication politique et sera réprimée comme telle.
Je pense que la manifestation et la protestation des travailleurs n’a pas encore pris forme, cependant la classe ouvrière est activement impliquée dans les manifestation, mais n’a pas encore été capable d’organiser des manifestations de masse. Et pour l’autre point, j’insiste fermement que je ne suis pas d’accord avec le fait que ce serait des membres des classes supérieures qui seraient la clef des protestations récentes et que la classe moyenne et la classe ouvrière n’y participeraient pas ! Je crois que ce sont les travailleurs, leurs enfants et le peuple qui marchent dans les rues et qui profiteront le plus d’un effondrement du régime. Il y en a peut-être qui ne veulent pas se considérer eux-même comme membres de la classe ouvrière ou des classes populaire, mais c’est une autre question.
Comme je l’ai dit avant, le mouvement ouvrier n’est pas encore entré de façon organisé dans les manifestations, mais sa participation dans le futur aux côté d’autres groupes du peuple facilitera le processus de renversement et d’effondrement du régime.
Saeed : Suite à notre discussion à propos du mouvement ouvrier, comment vois-tu son avenir après les récents événements ? Et par avenir, je veux dire une manifestation organisée ou une grève pour obtenir les droits fondamentaux des travailleurs (droit syndical, liberté d’expression, salaire décent c’est à dire environ 1 million de Tomans par mois). Comment et où peux-tu voir le succès du mouvement ouvrier ces derniers mois ? Quelle devrait être la stratégie et la position du mouvement ouvrier dans cette situation ?
Nasser : Je regardais les rapports statistiques qui ont été publiés par le gouvernement lui-même, que ce soit par l’opposition ou par Ahmadinejad, qui montrent clairement une augmentation des manifestations ouvrières lors de la dernière période de la présidence d’Ahmadinejad. Je veux sur la base de ce résultat déclarer qu’il n’y a pas d’espoir pour de meilleures conditions de travail ou de meilleures conditions de vie dans la deuxième période de la présidence d’Ahmadinejad. En conséquence, le mouvement ouvrier n’a pas d’autre choix que de devenir encore plus radical. De plus en plus de militant ouvrier sont contraints d’agir, ce qui se finalise par plus de manifestations.
Dans des révolutions classiques comme celle d’Iran en 1357 (1979) ou la Révolution d’Octobre (en Russie), dans une période de 7 ou 8 mois, les travailleurs ne sont pas les premiers à participer, mais alors que le mouvement populaire se développe, ils commencent à y participer. Il était clair que le principal coup fatal au régime du Shah avait été donné par les travailleurs du pétrole qui a amené à l’effondrement du régime. En Octobre, nous savons que les premiers furent les soldats et que c’est la situation de guerre qui a motivé le peuple, mais les travailleurs se sont unis à eux et ont permis le succès de la révolution.
Je n’ai aucun doute que les syndicats ouvriers observent la situation pour trouver le meilleur moment pour intervenir et donner le dernier et principal coup fatal. Je pense que les groupes et syndicats ouvriers qui œuvrent dans les coulisses devront apparaître au grand jour et appeler de larges groupes de travailleurs à sortir dans les rues avec les autres catégories. S’ils ne s’unissent pas à d’autres groupes et à la jeunesse dans des manifestations organisées, je pense que le mouvement ouvrier sera une fois encore trahi. Le mouvement ouvrier doit apparaître et prendre la direction et l’organisation de la protestation pour contribuer à son succès qui est une société socialiste.
Saeed : Quel est le rôle du mouvement ouvrier dans les récentes protestations, ses outils et ses capacités ? Et pourquoi pensons-nous que nous devons insister sur le mouvement ouvrier comme la principale clef pour atteindre nos objectifs humains ?
Nasser : Je pense que j’ai répondu à cela lors des précédentes questions. Pour résumer, on peut dire que si un puissant mouvement de travailleurs, comme ceux de l’industrie pétrolière qui est la principale production de richesse de la République islamique, ou d’une compagnie comme Iran Khodro qui est une des plus grandes usines du Moyen-Orient, commencent à protester, cela peut changer le rapport de forces et créer une protestation puissance capable de détruire la République Islamique en une journée.
Saeed : C’est exactement ce que j’ai voulu dire, lors des récentes manifestations de rue, nous avons été témoins d’une immense protestation de la société. Certains croient que les manifestations de rue permettront le changement. D’autres pensent que ces manifestations doivent se lier et se mélanger avec les luttes ouvrières et les grèves dans les usines. Peux-tu en dire plus sur le rôle de ces deux protestations (celles dans la rue et les protestations ouvrières) ?
Nasser : Une fois que la protestation en arrive à ce stade, la société repose sur ses travailleurs. Ce n’est pas la même chose qu’ils ou qu’un jeune ou une femme au foyer descendent dans la rue et se soulèvent contre le régime avec nos revendications. La présence du peuple dans la rue est l’annonce à toutes les classes de la société, dont la classe ouvrière, que nous sommes dans la rue et qu’il faut faire de même. Si le mouvement ouvrier commence à y participer ce ne sera pas la même chose que si un groupe de gens manifeste.
D’habitude les militants ouvriers publient un communiqué et demandent à tous les travailleurs de marcher dans les rues, ce qui facilite le processus de constitution de syndicats ouvriers. Avant tout, la société a conscience que si les travailleurs participent, ils seront les propriétaires de la manifestation. Rappelons nous de 1357 (1979), tu es peut-être trop jeune pour t’en souvenir, les ouvriers ont commencé à protester et le peuple les a suivi en chantant “Nos travailleurs du pétrole sont nos dirigeants”, ce qui veut dire que lorsque les travailleurs commencent, ils sont capables d’en finir. Avant cette élection, dès qu’il y avait une protestation, les gens criaient “où sont les travailleurs ?”.
Cela signifie aussi qu’en s’unissant avec le mouvement ouvrier, il est possible d’affronter plus sérieusement le régime. A mon avis, même maintenant, si les travailleurs agissent en tant que dirigeants de la société et annoncent que dans le futur gouvernement et la future société chacun aura la place qu’il mérite, un plus grand nombre de gens se joindront aux protestations, les mouvements deviendront plus radicaux, et même le groupe qui défend aujourd’hui Moussavi et Karroubi les rejoindra et criera “à bas la république islamique !”.
Si les travailleurs commencent à participer, la forme des protestations actuelles changera et cela motivera toute la société.
Saeed : Dernière question, quel est le rôle des différents partis, organisations, militants, gauchistes, socialistes et communistes iraniens dans le mouvement ouvrier ? Par l’histoire politique, nous avons vu que des bases politiques et des luttes existent au sein du mouvement ouvrier et les sites industriels. Quel est le rôle du mouvement de gauche, des militants socialistes et communistes en Iran ces dernières années et récemment ?
Nasser : Parlons du mouvement ouvrier, du rôle des différents partis et organisations qui se réclament représentatifs des travailleurs et de leur programme. C’est différent dans une société comme l’Iran, où parler de parti politique peut être un danger. Dans les récents événements, Monsieur Moussavi a tenté d’organiser son propre parti et ils ont été menacés de mort par la Charia, image un travailleur qui déclarerait qu’il est membre du Parti Communiste-Ouvrier ou d’un autre parti de ce genre et que son but est de briser le régime, ce n’est pas possible.
Dans une telle situation, nous ne pouvons pas annoncer le nombre de travailleurs qui appartiennent aux différents partis, mais le slogan chanté par les travailleurs est-il proche de quel slogan avancé par quel parti ? A mon avis, le paramètre ici peut être cette même déclaration publiée début mai par les ouvriers. Si tu jettes un coup d’oeil sur cette déclaration, tu verras que les militants ouvriers, ceux qui organisent les protestations et les mouvements, ont publié une déclaration qui peut montré ligne par ligne que le mouvement communiste a une influence directe sur la classe ouvrière et c’est ainsi que tu peux mesurer son influence sur les travailleurs.
Dans la République Islamique, les travailleurs ne sont pas autorisés à avoir leur propre parti ou organisation. Ils ne sont pas autorisés à avoir leurs propres journaux, même pas pour parler de la sécurité au travail, des salaires, de leurs salutations ou condoléances à d’autres travailleurs. Dans une telle société, les outils que nous avons sont limités à des réseaux et à internet qui est filtré et sous une forte pression des différentes entreprises. Cependant, nous sommes toujours témoins que le mouvement ouvrier est directement influencé par les militants de gauche et je suis confiant que si la situation devient plus radicale, nous serons témoins du recul de la République Islamique. Je suis certain que lers auditeurs ont déjà été témoins de quelques reculs. Et aussi longtemps que les revendications sont de plus en plus radicales et que le mouvement ouvrier aide à cela dans les manifestation, nous pourrons lentement voir que d’autres partis et gauchistes marcheront dans les rues, et que les travailleurs annonceront leurs positions et à quel parti ils appartiennent.
Dans cette situation, nous pourrons voir les influences du communisme chez les travailleurs. Maintenant, avec toute la pression et les difficultés qu’un travailleur endure, ils ne sont pas en capacité de s’exprimer et d’annoncer leurs positions. J’espère que cela a répondu à ta question.
Cher Nasser, merci pour ta participation et j’espère que nous pourrons avoir d’autres discussions dans l’avenir.
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