Reporters sans frontières a appris, le 12 juillet 2009, l’arrestation de cinq journalistes, allongeant à quarante et un la liste des journalistes et cyberdissidents emprisonnés dans le pays. L’organisation condamne la répression grandissante à l’encontre des journalistes et des cyberdissidents en Iran, un mois après l’annonce des résultats controversés de l’élection présidentielle.
“La situation est très inquiétante. Quatre des cinq journalistes arrêtés ont été transférés vers un lieu inconnu et, comme pour ceux qui sont déjà derrière les barreaux, leur famille n’ont aucune information sur leur sort. D’une manière générale, les conditions de détention sont dramatiques. Les prisonniers sont privés de tout droit de visite et leurs avocats n’ont pas accès à leurs dossiers. La plus grande prison du monde pour les journalistes est également en passe de devenir la plus dangereuse. Nous demandons la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion”,a déclaré Reporters sans frontières.
Le 11 juillet 2009, Tohid Bighi, photographe et collaborateur du site Mashroteh, en faveur du candidat Mehedi Karoubi, a été arrêté. La veille, le photographe Majid Saidi (http://majidsaeedi.com) a également été arrêté à son domicile par des agents du ministère des Renseignements. Ce dernier a collaboré avec plusieurs agences nationales et internationales. Il a notamment couvert l’Afghanistan pour le magazine Time en 2001. Le 29 juin, la journaliste et directrice du blog Paineveste, Henghameh Shahidi a été arrêtée de la même manière. Elle a collaboré à plusieurs publications réformatrices. Le 21 juin, Somaieh Nosrati, responsable des pages parlementaires des journaux Teheran Emoroz et Hayat No a été arrêtée à son domicile par des agents du ministère des Renseignements.
Ils ont tous quatre été transférés dans un lieu inconnu.
Le 11 juillet, le journaliste de l’hebdomadaire en langue azérie Yarpagh, Said Matinpour a été conduit en prison après avoir été convoqué à la 15e chambre du Tribunal révolutionnaire de Téhéran. Un mois auparavant, il avait été condamné à huit ans de prison pour avoir “entretenu des relations avec des étrangers” et pour “publicité contre le régime”. Déjà interpellé à son domicile de Zanjan (Nord-ouest) le 28 mai 2007, il avait été placé en détention à la prison d’Evin et libéré le 26 février 2008 après avoir versé une caution d’environ 500 000 euros. Depuis cette première condamnation, il souffrait de multiples problèmes de santé, liés à ses conditions d’incarcération. Le 11 juillet, un jeune homme de 19 ans, Sohrab Arabi, est décédé dans cette prison à la suite des tortures qui lui ont été infligées.
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