- En Iran, le régime tente d’apaiser le mécontentement croissant de l’opposition.
Les autorités iraniennes ont annoncé, mardi, la libération de 140 prisonniers arrêtés pendant les manifestations postélectorales, et «détenus pour des charges mineures», selon le député iranien Kazem Jalali. Par ailleurs, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a donné l’ordre de fermer un centre de détention, situé à Kahrizak, dans le sud de Téhéran. Tandis que Mahmoud Ahmadinejad réclamait la libération de tous les manifestants détenus.
Officiellement, 300 personnes sont actuellement détenues sur les quelque 2 000 arrêtées dans les manifestations – des chiffres que les organisations de défense des droits de l’homme considèrent plus élevés. Le débat sur leur sort a été ravivé ces derniers jours après le décès de nouveaux manifestants arrêtés, dans des conditions qui ont choqué l’opinion publique. L’un d’entre eux, Mohsen Ruholamini, qu’on disait mort d’une méningite, aurait en fait perdu la vie après avoir subi de violents sévices. «Pourquoi avait-il les dents cassées, s’il était mort d’une méningite ?», s’est étonné Mir Hossein Moussavi, le chef de file de l’opposition.
Ces gestes soudains de clémence du pouvoir iranien sont perçus par les analystes comme une volonté de mettre fin aux critiques féroces, également formulées par de nombreuses figures conservatrices. Ces dernières se sont particulièrement insurgées contre les fameux «aveux» sous la contrainte, qui conditionnent la libération de certains prisonniers politiques. Selon les médias locaux, c’est pour s’être ouvertement opposé à ce genre de pratique, encouragée par les «durs» des gardiens de la révolution, que le ministre des Renseignements aurait été limogé, ce week-end, par Ahmadinejad.
L’annonce de la libération des détenus illustre également une volonté d’apaiser le mécontentement croissant de l’opposition.
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