Téhéran était plein de forces des milices de sécurité. Mais les gens étaient partout dans les rues, en groupes compacts, aux intersections, dans les rues piétonnes et les parcs. On se disait qu’il y aurait une manifestation de la Place Tajrish à la voix ferrée. Mais on voyait que c’était impossible à cause du grand nombre de forces répressives. Elles occupaient toutes les places, les ronds points et les intersections et se tenaient en file dans la rue Valieasr.
Les gens repéraient en leur sein les informateurs et les espions et discutaient les uns avec les autres. Ils s’informaient les uns les autres sur l’incendie des nouvelles photos de Khamenei récemment mises sur les panneaux d’affichage pour faire peur aux gens et discutaient ensemble de comment combattre les milices.
“Tu ne peux pas incendier ces panneaux si facilement. Pour cela il faut d’abord les asperger d’alcool puis utiliser des allumettes”. Les mères présentes parlaient de leurs filles blessées et battues.
“Nous avons identifié l’agent en uniforme qui a battu ma fille et nous allons lui donner une leçon très bientôt, tout le monde doit faire la même chose”. c’était vraiment un bon moment pour que les gens parlent ensemble de l’Islam, du gouvernement islamique, de ce qu’il est vraiment et de la façon dont ils ont pris le pouvoir en collaboration avec les impérialistes, à propos de Moussavi qui est un e partie intégrante de ce système et de ce qui s’est passé de 1980 à 1990. Ils disaient que nous voulons une société moderne où les gens peuvent se côtoyer sans peur et même s’il ne se connaissent pas, savoir qu’ils sont tous d’une même classe et pouvoir parler de leurs opinions. Ils parlaient de comment lancer de nouveaux mouvements dans leurs quartiers avec les slogans “Mort au dictateur” et “Mort à la épublique Islamique”.
On pouvait entendre les gens parler partout de Neda Agha Soltan. Quelqu’un, avec une profonde tristesse, a dit “ils ont enterré Neda tranquillement au cimetière Behesht Zahra”. Un autre a répondu “Ne t’inquiète pas, la rage est trop vaste et sans limite, ils seront tous des anti”. Tout le monde avait entendu ou savait quelque chose qu’il disait aux autres.
“On dit que Rafsanjani va vers un compromis. C’était sur depuis le début. Qui diable est-il ? Un roi de ce système”.
“Nous ne savons pas quoi faire avec Moussavi, un jour il dit de sortir, un autre jour de ne pas le faire”.
Réponse : “Débarrassez-vous de vos illusions. Moussavi est partie intégrante de ce système et il en vient. Ce que nous avons à faire de ce régime c’est ce que nous nous déciderons, et pas Moussavi qui n’oublie jamais de nous lier à la constitution, à Khomeini et au système criminel dont il est une des bases.”
Il y avait trop de discussions sur tous ces sujets. Je ne sais pas ce qui se passe dans la ville. Nous devons quitter l’endroit.
Mais il y avait de nombreux affrontements entre de jeunes gens et les forces de répression dans plusieurs quartiers de la ville.
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