- Plus d’ouvriers d’Iran Khodro et d’Iralco seront licenciés
Conséquences des fortes dettes de la plus grande usine automobile d’Iran et du Moyen-Orient, Iran Khodro, tant en devises étrangères qu’iraniennes, que l’entreprise est au bord de la faillite. La plupart des sites de la société à l’étranger ont été fermés et ceux qui ne sont pas encore fermés ne sont pas rentables.
La faillite possible d’Iran Khodro provoquera une hausse du chômage pour de nombreux travailleurs de l’industrie automobile. Et une récession dans l’automobile à côté de celle du marché immobilier créera chaque jour de plus en plus de chômeurs.
Aussi, selon plusieurs rapports crédibles, la société Iralco prévoit de fermer 70 de ses ateliers et les chaînes de production N°1 et 2 seront fermés fin octobre, si bien que de nombreux travailleurs se retrouveront au chômage et devraient rejoindre la vague de protestation.
- Les organes de répression utilisés pour mettre fin aux protestations ouvrières de Wagon Pars
Suite à la grève des ouvriers de l’usine Wagon Pars pour protester contre le non-paiement des salaires depuis dees mois et au blocage des portes par les travailleurs pour ne pas laisser entrer les directeurs dans l’usine, le bureau du gouvernement, la Sepah, la police anti-émeute et l’appareil judiciaire sont intervenus.
Les pressions économiques ont fait que les ouvriers qui n’avaient jamais participé à aucune protestation avant avaient cette fois rejoint la lutte et même le conseil islamique du travail avait pour la première fois soutenu les travailleurs.
Les ouvriers en lutte ont ensuite menacé de sortir de l’usine et de marcher vers le bureau du gouverneur si leur problème n’était pas réglé. Les responsables du bureau du gouvernement de la province centrale ont eu une réunion avec la direction de l’usine pour leur ordonner de résoudre le problème et de ne pas laisser les travailleurs sortir de l’usine. Les forces anti-émeutes et les unités de la Sepah se sont positionnées aux entrées de la ville pour être prêtes à réprimer les ouvriers.
Après cette réunion, la direction de Wagon Pars a demandé aux sociétés Iran Khodro et Raja de l’aider financièrement pour pouvoir payer les salaires en retard.
- Des militants ouvriers d’Haft Tappeh convoqués au bureau de l’information
Trois membres du syndicats des travailleurs d’Haft Tappeh (société agro-industrielle de sucre) ont été convoqués par l’organisation du ministère de l’information.
Ces trois travailleurs, Ali Nejati, Fereydoun Nikoufar et Reza Rakhshan, ont été informés par les agents de sécurité de l’usine de leur convocation au bureau de l’information le 1er septembre et que s’ils n’y allaient pas, un mandat d’arrêt serait lancé contre eux. Ils ont pu voir la lettre de convocation mais n’ont pas pu en avoir une copie.
- Les ouvriers d’Iran Khodro condament la répression contre les travailleurs de Wagon Pars
Chers amis et collègues,
Une attaque des forces de répression a commencé pour briser la résistance des travailleurs de Wagon Pars. Nous, ouvriers d’Iran Khodro, dénonçons l’attaque contre les ouvriers de Wagon Pars et soutenons leurs justes revendications et nous demandons à la direction de répondre dès que possible aux revendications des ouvriers. Vive le mouvement des travailleurs de Wagon Pars !
Un groupe d’ouvriers d’Iran Khodro
- Mauvaises conditions de détention pour le dirigeant du syndicat de la compagnie de bus
Mansour Osalou, secrétaire du syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran, a eu une attaque cardiaque samedi suite à l’intervention de gardiens de prison contre ces compagnons de cellule. Son avocat a nié les nouvelles selon lesquelles Mansour aurait été battu par des agents, mais le problème est que depuis qu’il a été transféré il y a un an à la prison Rajai Shahr de la ville de Karaj, ses compagnons de cellule sont des criminels et pas des prisonniers politiques. Samedi, les gardiens sont intervenus pour chercher de la drogue dans la cellule et ont battu les compagnons de cellule, et Mansour a eu une attaque cardiaque à cause de ses problèmes cardiaques.
- Mansour Osaloo transféré en cellule d’isolement de la section 1, appelée “niche pour chiens”
Selon les nouvelles reçues de la section 4 de la prison Goharsdasht de Karaj, Mansour Osaloo, du comité exécutif du syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et banlieue, a été transféré mercredi 2 septembre (11 Shahrivar) dans l’après-midi dans une cellule d’isolement de la section 1, appelée “niche pour chiens”, où se trouvent les détenus très proches de la fin (attente d’exécution). La situation de cette section est horrible et les prisonniers politiques qui y sont transférés subissent d’horribles tortures. Actuellement, Behrooz Javid Tehrani est détenu dans cette section.
Monsieur Osaloo souffre de nombreuses maladies et son transfert dans une cellule d’isolement appelée “niche pour chiens” le met encore plus en danger.
Les agressions, tortures et transferts de prisonniers politiques ont été ordonnés par le ministère de l’information et exécutés par Ali Kaze et Ali Mohammedi, responsable et chef de la prison, Kermani, responsable de la protection et de l’information, et Nabiollah Faraj Nezhad, chef de la protection et de l’information.
- Un ans de prison pour Varya Morovati, étudiant et militant politique
Varya Morovat, étudiant à l’université Payam-e Nour de Bajar, a été condamné à un an de prison par la cour d’appel. Il avait été condamné à six ans de prison auparavant par le tribunal révolutionnaire de Sanandaj, mais la cour d’appel a réduit sa peine à un an.Il est accusé de coopération avec des partis d’opposition et est actuellement détenu à la prison de Sanandaj.
- Assassinats de citoyens frontaliers par les forces de police
Ces derniers jours, dans différentes parties de l’Ouest de l’Iran, trois citoyens kurdes ont été tués par balles et d’autres blessés. Les tirs ont eu lieu dans les villes de Marivan, Saqez et Oshnuyeh et dans la campagne des environs. Un de ceux qui a été tué par les forces de police s’appelle Karim Bangini et a été transféré à l’hôpital où il est mort de ses blessures.
- Rapport sur sept convertis au christianisme emprisonnés à Evin
Suite à l’arrestation d’un groupe de chrétiens persanophones dans le nord de Téhéran, sept des personnes arrêtées sont dans une situation inconnue.
Selon le comité chrétien pour les droits humains en Iran, 25 convertis au christianisme ont été arrêtés dans une maison-église au nord de Téhéran et sept d’entre eux sont toujours détenus en cellule d’isolement, interrogés et soumis à des pressions psychologiques.
- Arrestation de Rasoul Badaghi
Rasoul Badaghi, membre du comité des enseignants et militant des droits humains, a été arrêté par les fonctionnaires de l’information.
Cette semaine, les fonctionnaires de l’information sont allés au domicile de monsieur Badaghi pour perquisitionner sa maison et prendre quelques unes de ses affaires personnelles, manuscrits, livres, etc. Ils ont ensuite arrêté ce militant des droits humains et l’ont transféré dans un lieu inconnu. Il n’y a aucune information à propos de Monsieur Badaghi depuis son arrestation, ni sur la raison de cette arrestation.
- Convocation d’étudiants de l’université de Tabriz au conseil de discipline
De nombreux étudiants de l’université de Tabriz ont été convoqués au conseil de discipline ; certains d’entre eux ont eu de lourdes peines comme l’exclusion des dortoirs et la privation d’éducation.
Selon les nouvelles, suite à l’annonce des résultats frauduleux des élections et à la protestation des étudiants de l’université de Tabriz, le conseil de discipline a convoqué plus de 30 étudiants et 8 d’entre eux sont interdits d’utiliser les dortoirs pour deux ans et privés d’éducation pour deux semestres.
- Confirmation du nom d’une autre personne tuée : Mahmud Raisi Najafi
Mahmud Raisi Najafi,un autre citoyen qui a été battu Place Azadi lors des événement post-électoraux, est mort.
Il est nécessaire de savoir que son nom n’a pas été noté dans la liste des personnes tuées.
Selon Saham News, la veuve de Najafi a expliqué comment elle a perdu son mari : “c’était un travailleur. Il quittait la maison chaque jour à 6 heures du matin et revenait à la maison dans la soirée. Le 25 Khordad (15 juin), il n’est pas rentré et nous étions tous très inquiets. Vers 22 heures 30, quelqu’un sonne à notre porte. Comme mon mari avait la clef, je pensai que c’était un étranger. J’ai demandé qui c’était, et j’ai entendu la voix de mon mari. Il disait qu’à cause de problèmes qu’il avait eu, il ne pouvait pas ouvrir la porte. J’ai descendu les escalier et ouvert la porte, il était blessé et saignait. Je l’ai aidé à entrer. Il m’a dit qu’après le travail, il est rentré par la Place Azadi lorsque qu’il vit des gens courir et être pourchassés. Il a vu des forces armées avec des matraques chasser et battre les gens. Il suivait son chemin lorsqu’il a commencé à être battu à coups de matraques. A plusieurs reprises, il disait qu’il ne faisait que rentrer du travail, qu’il n’avait aucune idée de ce qui se passait, mais ils ne l’ont pas écouté. Il a perdu connaissance et lorsqu’il a réouvert les yeux, il s’est retrouvé dans une voiture.
Il a tenté de comprendre ce qui se passait quand il a remarquait qu’il y avait d’autres gens autour de lui qui semblaient morts ou avoir perdu connaissance et j’étais sur leurs corps. Il a commencé à cogner contre la porte et de faire du bruit. La voiture s’est arrêtée, ils ont ouvert les portes, il les a supplié, dit qu’il avait une famille et qu’il ne faisait que rentrer du travail et ne savait pas ce qui s’est passé. Un d’entre eux semblait ne pas se sentir bien, l’a jeté hors de la voiture, et ils sont partis. Il ne pouvait tenir sur ses propres jambes. En faisant du bruit et en bougeant les mains, il a attiré l’attention de quelques personnes et a demandé de l’aide. Plusieurs personnes se sont approchées de lui, et il a demandé où il était, on lui a répondu qu’il était à Hakimie. Il leur a expliqué la situation et a demandé de l’aide pour qu’on le ramène chez lui en voiture.
Khadije Haidaria ajouté que monsieur Najafi est resté en vie 13 jours. “Son corps était gravement blessé, ses pieds étaient enflés, ses mains paralysés. Son ventre aussi été enflé. Nous étions angoissés à l’idée de l’emmener à l’hôpital, nous ne voulions par avoir de problème. Pendant ce temps, sa santé se détériorait jour après jour. Le 6 Tir (27 juin), mon beau-père est venu et nous avons décidé de l’emmener à l’hôpital Tarafe. On nous a dit qu’ils étaient très occupés et qu’ils n’avaient pas de lit disponible. Il s’est endormi cette nuit là mais ne s’est pas réveillé le lendemain matin lorsque nous avons voulu le ramener à l’hôpital.”
- Trois noms supplémentaires sur la liste des personnes tuées lors des récents événements
Même des semaines après les protestations post-électorales, il y a toujours un débat sur le nombre de victimes.
Alors que le responsable des Gardes Révolutionnaires a annoncé dans une conférence de presse que le nombre de victimes était de 29 dont 20 membres des forces du Bassidj, le porte-parole du comité de recherche sur les morts et prisonniers des incidents post-électoraux a ajouté trois noms à une liste de 69 personnes tuées.
Selon les nouvelles de “Kalame”, yed Alireza Hosseini Beheshti, porte-parole du comité de recherche sur les morts et les prisonniers, a dit : Il y a des familles qui n’ont pas rapporté la mort de leurs proches au comité à cause de l’atmosphère actuelle. Il a pointé du doigt la récente déclaration du responsable des gardes révolutionnaires et déclaré : Si la liste présentée par le respecté responsable des gardes révolutionnaire est correcte, alors le nombre de personnes tuées est encore plus grande parce que dans notre liste nous n’avons pas de membres du Bassidj.
Il a ajouté que si le responsable des gardes révolutionnaires avait une liste complète il pouvait la transmettre pour qu’elle soit comparée avec les 72 noms du comité de recherches.
Hosein Taaeb, responsable du Bassidj, avait précédemment annoncé que le nombre de bassidji tués lors des récents événements était de huit, ce qui ne correspond pas aux chiffres présentés par le responsable des Gardes Révolutionnaires.
- Les protestations des familles de prisonniers continuent
Selon les nouvelles reçues, les rassemblements de familles de prisonniers devant le tribunal révolutionnaire et la prison Evin continuent. Malgré les menaces, les comportements inhumains et les pressions de ces deux institutions répressives, les familles ne cesseront pas jusqu’à la libération de leurs proches.
Mercredi 11 Shahrivar (2 septembre), plus de cent membres des familles de prisonniers se sont rassemblés devant le tribunal révolutionnaire et ont demandé la fin des procès spectacles et la libération de leurs proches. Les agents du tribunal révolutionnaires ont voulu gêner les familles en ne leur donnant pas les numéros de téléphone des bureaux d’Hadad et d’Haidari pour qu’elles aient des informations sur leurs proches emprisonnés. Comme les membres des familles ne sont pas autorisés à visiter leurs proches et que les appels téléphoniques sont limités, un grand nombre de détenus restent en prison malgré les ordonnances de libération sous caution puisque les familles ne peuvent pas les contactés.
Environ 30 personnes, en majorité des mères, se sont aussi rassemblées devant la prison Evin pour demander de voir leurs enfants et demander leurs libérations.
- Procès de Nader Ahsani arrêté le 16 Azar (7 décembre)
Selon les nouvelles reçues, Nader Ahsani qui a été arrêté lors de la cérémonie du 16 Azar (7 décembre) est comparu devant la branche 28 du tribunal révolutionnaire.
Mercredi 11 Shahrivar (2 septembre), Nader Ahsani devait être jugé à 9 heures par la branche 28 du tribunal révolutionnaire, par Mohammad Maghisei (connu sous le nom de Naseryan), un membre des escadrons de la mort, responsable du massacre des prisonniers politiques de 1367 (1988). Le procès a commencé avec 45 minutes de retard, sans la présence du représentant du procureur, et non pas au tribunal mais dans le bureau de Maghisei.
Après avoir ouvert le dossier de Nader Ahsani, Maghisei a commencé à hurler que toute sa famille est gauchiste, et qu’il semblait qu’il ne voulait pas changer et qu’il le resterait jusqu’à sa mort. Il a aussi présenté les accusations. A propos de la cérémonie du 16 Azar 1385 (7 décembre 2007), il a demandé à Monsieur Ahsani ce qu’il voulait. Il a répondu : la liberté d’expression.
Monsieur Ahsani est accusé de : agir contre la sécurité nationale, propagande contre le régime, ne pas croire dans le voile des femmes, troubles à l’université, tentative de cérémonie illégale à l’université, de ne pas croire en l’Islam et dans la politique de République Islamique, etc.
- Aucune information sur la situation de Sedigh Kaboodvand
Mohammad Sedigh Kaboodvand, militant de défense des droits humains au Kurdistan, arrêté pour avoir construit son organisation sociale et condamné à 10 ans et demi de prison, a été enfermé à la prison Evin ces 26 derniers mois. Ces derniers jours, il n’a pas été en contact avec sa famille et c’est pourquoi sa famille et les membres de son organisation sont très inquiets. Selon sa famille, Mohammad Sedigh Kaboodvand n’est en contact avec personne hors de la prison et selon les informations provenant de ses compagnons de cellule, il a été emmené hors de la cellule samedi et aurait été transféré à la prison de Mahabad en attente de la session du tribunal. Mais depuis, il n’y a aucune nouvelle qui confirmerait sa présence à la prison de Mahabad.
L’organisation pour les droits humains au Kurdistan, en annonçant cette situation, son transfert sans qu’en soit informé ni sa famille ni son avocat, à la prison de Mahabad a fait part de son inquiétude et a demandé aux autorité de permettre à sa famille de lui parler au téléphone.
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