Saturday, August 22, 2009

Nouvelles d’Iran, 21 août

  • Enterrement secret de douzaines de corps au cimetière Beheshte Zahra
Des douzaines de corps de personnes décédées lors des récents événements ont été enterrés en secret les 12 et 13 juillet, sans aucune identification sur les tombes, à la section 302 du cimetière Beheste Zahra de Téhéran alors que des douzaines de familles cherchent toujours leurs proches, qu’elles n’ont aucune nouvelle d’où ils pourraient être et que personne ne se dit responsable de leurs disparitions.

Un membre du personnel de l’organisation de Beheste Zahra a dit que les 12 et 13 juillet, des corps ont été amenés sous forte surveillance des services de sécurité au cimetière avec ordre de les enterrer à la section 302 de Beheshte Zahra. Sur la liste des personnes enterrées à ces dates, on a une liste de 44 personnes anonymes.

  • Inquiétudes pour la santé d’un prisonnier politique

La condition physique d’Ali Moezi, prisonnier politique de 57 ans, est telle qu’elle a poussé le juge observateur du centre médical de la prison a demandé son transfert immédiat vers un hôpital extérieur. Les militants des droits humains ont publié un rapport qui indique la mauvaise santé physique de ce prisonnier politique. Ce rapport indique aussi que Monsieur Moezi est un des prisonniers politiques des années 1360 (1980) et que suite aux violentes tortures ses reins sont endomagés et sa santé s’est détériorée depuis 20 jours. Ce rapport indique que le transfert de M. Moezi à l’hôpital est refusé depuis 20 jours par le ministère de l’information.

  • Ahmad Zeibadi : 35 jours en cellule d’isolement, 17 jours de grève de la faim.

Lundi, la femme de Zeibadi lui a rendu visite à la prison Evin pendant 20 minutes après 64 jours de détention.

Elle dit : il n’est pas vraiment en mauvaise santé, mais pas non plus très bien. Il a été en cellule d’isolement pendant 35 jours sans pouvoir rien entendre et dans un silence complet, ce qui est différent de sa dernière arrestation en 2000, et il a fait une grève de la faim les premiers 17 jours de détention pour montrer son opposition à son arrestation illégale, mais il a accepté de manger après que le médecin de la clinique de la prison lui a dit que personne n’était au courant de sa grève. Il a aussi dit que récemment, ils lui ont donné le testament de l’Imam Khomeini à lire, ce qui lui permet au moins d’avoir de la lecture et de passer le temps.

  • Contrairement aux rumeurs, Mohammad Reza Jalai n’a pas été libéré

Malgré les rumeurs publiés par certains sites d’information dans l’après-midi du 20 août sur la libération de Mohammad Reza Jalau Pour et sur la base de nouvelles transmises par sa famille, il n’a toujours pas été libéré malgré le paiement d’une caution de 200 million de Tomans (environs 200.000 $).

Selon les dernières nouvelles de “troisième vague”, Jalei Poru l’a attendu avec des ami le 20 août de 17 heures à 2 heures du matin devant la prison Evin pour l’accueillir lors de sa libération qui avait été promise, mais après 9 heures d’attente et aucune réponse, ils pensent que Mohammad Reza sera libéré dans les jours qui viennent.

  • Augmentation des pressions physiques et psychologiques contre Keyvan Samimi

Comité des journalistes pour les droits humains : selon les dernières nouvelles reçues, Keyvan Samimi, qui pense que ses activités sont autorisées par la constitution, n’accepte pas son arrestation pour activités illégales et ne coopére pas avec ses interrogateurs. En conséquence, Keyvan est sous pression pour qu’il avoue et a été battu et transféré en cellule d’isolement à plusieurs reprises.

Selon un journaliste du comité des journalistes pour les droits humains, il a été arrêté le 14 juin lors d’un assaut contre sa maison où la porte a été brisée, et après avoir confisqué des affaires personnelles et son ordinateur, les agents l’ont transféré à la prison Evin. Cela fait maintenant plus de deux mois qu’il est dans la section 209 d’Evin et pendant tout ce temps, il a juste pu contacter et recevoir deux fois la visite de sa famille.

Son interrogateur tente de le faire avouer en faisant pression sur sa famille.

  • Rassemblements quotidiens devant la prison Evin et le tribunal révolutionnaire de la République Islamique.

Comité de lutte pour la libération des prisonniers politiques : suite à la révélation de nouvelles sur l’ampleur de la torture et des viols dans les prisons de la République Islamique d’Iran, les familles des prisonniers s’inquiètent plus que jamais pour leurs proches. Lundi, mardi et mercredi, plus de 100 membres de familles de prisonniers politiques se sont rassemblés devant la prison Evin et devant le tribunal révolutionnaire de la République Islamique. Personne ne répond à ces familles et les autorités tentent d’ignorer ces gens en leur disant “il n’y a pas de nouvelle et si nous en avons nous vous tiendrons au courant”. Mais la demande des familles maintenant n’est pas de pouvoir rendre des visites, les familles pensent que celles et ceux qu’ils aiment sont en danger en prison et revendiquent leurs libérations. Le comité encourage tout le monde à aller les rejoindre devant la prison Evin et d’autres prisons et de chanter le slogan “les prisonniers politiques doivent être libérés”.

  • Augmentation des convocations d’étudiants devant le conseil de discipline à l’université Mazandaran

Secular News : Lors de ces deux derniers jours, le conseil de discipline de l’université Mazandaran a convoqué de nombreux étudiants. Selon les nouvelles reçues, environ 50 étudiants ont été convoqué pour l’exemple. On doit préciser que de nombreux étudiants convoqués sont des militants politiques ou sociaux qui ont été arrêtés lors des protestations à l’université et certains d’entre eux avaient déjà été convoqués au conseil de discipline.

Quelques noms d’étudiants convoqués : 1.Milad Moeeni2.Maziar Yazdani Panah3.Shovaneh Merikhi4.Rahman Yaghoubi5.Ali Nazari 6.Milad Hosseini Keshtan7.Alireza Kiani8.Ali Adineh Vand9. Ali Donyari10.Seyed Yousef Jafari 11.Ali Abasi12.Mehdi Davoudian13.Mehdi Takdam14.Sogand Alikhah15.Ehsen Ehsani16.Mohammad Fekri17.Marjan Fayazi18.Sadeq Hakimzadeh19.Yasaman Tohidian 20.Siavash Safavi21.Arnoush Azrahimi

  • Exécution de quatre personnes à Téhéran et à Ispahan

Les noms des quatre personnes exécutées à Téhéran et Ispahan sont Mehdi et Moharram Ali (Téhéran), Meysam et Mansour (Ispahan). Trois d’entre eux été accusés de meurtre et l’un d’entre eux (Mansour) de transport, détention et vente de 294 grammes d’héroïne et d’être toxicomane.

225 exécutions au total ont eu lieu cette année en Iran et, selon les statistiques mondiales, l’Iran a le plus grand nombre d’exécutions après la Chine.

  • Protestation des ouvriers du bois à Shahroud

Secular News : Selon les nouvelles reçues, une soixantaine d’ouvriers de l’usine de bois Paeezan ont participé à un mouvement de protestation et se sont couchés sur le sol de la rue Rajaee qui a été bloquée plusieurs minutes.

Ces travailleurs se sont rassemblés et ont protesté parce qu’ils n’ont pas reçu leurs salaires.

Les directeurs de cette entreprise, après avoir pris des milliards de tomans au peuple pour de futurs contracts et empocher des intérêts de 20 à 25% par mois, sont maintenant en faillite et ne paient pas les salaires des ouvriers.

Lors de ce rassemblement qui a duré cinq heures, les manifestants ont chanté des slogans. Selon certains manifestants, à cause de la collusion entre le patron de l’entreprise (Masoumi), le juge et la police, aucune institution ne suit l’affaire et personne ne prend la responsabilité des dommages causés.

Finalement ce rassemblement s’est terminé par l’intervention de la police à 15 heures et trois manifestants ont été arrêtés.

Selon les dernières nouvelles reçues, les protestataires se sont rassemblés devant les bureaux de l’entreprise située rue Rajaee le 20 août.

Au moment de l’interview du président par IRIB (radio-télévision iranienne) après 21 heures à propos des membres du nouveau gouvernement et de leur présentation par Ahmadinejad, la population a manifesté une fois de plus à Apadana. Ils chantaient “mort au dictateur”, “mort à Ahmadi”, “la liberté de pensée ne passera pas par la fenêtre” et “notre souffrance est votre souffrance, rejoignez-nous”.

Ils ont aussi chanté Allah Akbar” et la chanson “Yaare Dabestani” (mon camarade de classe).

Jeudi matin c’était aussi le quarantième jour de deuil pour Sohrab à Beheshte Zahra.

  • Réponse au discours d’Ahmadinejad par le slogan “mort au dictateur”.

Militants des droits humains et de la démocratie en Iran : Selon les nouvelles reçues d’Iran, au moment du début du discours d’Ahmadinejad, la population a commencé à protester de partout en chantant “Allah Akbar” et “mort au dictateur”. Dans plusieurs rues, la population a montré son opposition par des coups dee klaxon.

Plusieurs quartiers de Téhéran ont participé à ces protestations comme : Tehran Pars, Sattar Khan, Azadi, Tohid, Boulevard Keshavarz, Vanak, Fatemi , Mirdamad, Seid Khandan, Velenjak, rue Qazvin, Azari, Yaft Abad, Moniriyeh, Khayam, Pounak, Tajrish, Elahiyeh, Farmaniyeh, Jomhouri, Fayaz Bakhsh et Narmak.

La population a aussi protesté dans d’autres villes comme Ispahan, Chiraz, Ahvaz, Abadan, Kermanshah ,Qazvin quelques autres villes.

  • Procès de militants ouvriers avec des accusations politiques

Si les procès de militants ouvriers avec des accusations politiques ne sont pas nouveaux, la répétition de tels procès avec des accusations imaginaires ne donneront pas de réponses aux revendications des travailleurs pour leurs droits fondamentaux (comme des logements et de la nourriture) et ne feront que pousser les travailleurs vers des revendications non-syndicales.

Les accusations contre des responsables syndicaux sont propagande contre le régime par des interviews à des médias étrangers, relations avec des ennemis du régime, formation de syndicats illégaux et incitation des travailleurs à agir contre le régime.

  • Contrairement aux rumeurs de Press TV, Kian Tajbakhsh n’a pas été libéré

Azadi Wave : Samedi 15 août, Press TV, la télévision gouvernementale d’Iran, a annoncé que Kian Tajbakhsh aurait été libéré sous caution et ne serait pas autorisé à quitter le pays.

Cette information de Press TV est fausse. Kian est toujours en prison et n’a pas d’avocat. Sa famille et ses amis ne savent pas de quoi il est accusé et ni la durée pendant laquelle il restera en détention.

  • Libération de Jila Baniyaghoub, inquiétudes pour Ahmad Zeid Abadi et aucune nouvelle de Bahman Ahmadi Amoueai

Jila Bani Yaghouba été libérée sous caution de 100 millions de Tomans et est provisoirement libre jusqu’à son procès.

Il n’y a toujours pas de nouvelles de Bahman Ahmadi Amoueai, si ce n’est qu’il est toujours à la section 209 de la prison Evin.

Ahmad Zaid Abadi, quant à lui, est dans une très mauvaise situation. Il a été arrêté le 14 juin et lors de la dernière visite de sa famille, il leur a dit qu’il avait été enfermé dans une cellule qui était comme une tombe pendant 35 jours, et récemment il a fait une grève de la faim de 17 jours, qu’il a cessé lorsque le docteur de la clinique lui a dit que personne n’était au courant de sa grève.

Tous les journalistes libérés sous caution peuvent être arrêtés à n’importe quel moment jusqu’à leurs procès.

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