Wednesday, July 1, 2009

Que se passe-t-il derrière les barreaux en Iran ?

Le document suivant se base sur les déclarations de ceux qui ont récemment été libérés

dedifférentes prisons de la République Islamique d’Iran. Ces informations sont publiées pour montrer les types de tortures que les gens ont subies et la profondeur des problèmes auxquels nous faisons face. Ces informations sont listées et pas mises en forme. Pour des raisons de sécurité les noms ne sont pas publiés.

Un témoin occulaire déclare : “certains ont été libérés sous caution de 50 mille Tomans et certains ont dû payer des cautions jusqu’à 50 millions de Tomans. Les dossiers ont été transmis au tribunal d’Enghelab pour recherches d’informations ultérieures. Il y a toujours dans de nombreuses prisons des gens dont les familles et ceux qui les aiment n’ont aucune nouvelle et ne savent même pas s’ils sont toujours vivants ou s’ils ont été tués.”

En plus :

1. Comme prévu, tout le monde n’a pas été arrêté lors des rassemblement. Beaucoup étaient arrêtés alors qu’ils menaient leur vie quotidienne comme prendre un taxi, sortir d’une station de métro ou simplement se promener dans la ville, même loin des manifestations. Certains témoignent avoir été attaqués au milieu de la nuit et emmenés en détention. La famille d’un jeune prisonnier de 16 ans raconte que même s’il avait été libéré sous caution la semaine dernière, leur domicile a été attaqué la nuit dernière et le jeune arrêté dans son lit.

2. Des gens de différentes classes se trouvent parmi les prisonniers, depuis des adolescents et des gens de milieux populaires jusqu’à des professeurs d’université et des membres des couches élevées de la société, le plus souvent arrêtés par groupe. Un détenu témoigne avoir quitté sa maison pour acheter une glace et avoir été arrêté en rentrant chez lui la glace à la main. Mathab Nasir Poor fait parti des célébrités récemment arrêtées. Des citoyens étrangers sont aussi enfermés à la prison Evin, comme un afro-américain ou un prisonnier turc qui ne parlent même pas farsi. Un détenu a été arrêté alors qu’il conduisait sa femme à son travail à l’hôpital et ne sait rien de ce que sont devenus sa femme et ses enfants. Un dentiste a été arrêté dans son cabinet dentaire. On a aussi l’information qu’un membre du bassidj aurait été arrêtés et sévèrement battu parce qu’il ne ressemblerait pas aux autres bassidji ; il affirme qu’il avait sa carte de membre du bassidj lors de son arrestation. Un témoin affirme que le nombre des prisonniers est si élevé que d’anciens détenus sont souvent utilisés comme gardiens. A cause du manque de place, les prisonniers sont contraints d’utiliser l’espace disponible comme ils le peuvent avec de grandes probabilités de contagion des maladies entre eux.

3. Même ceux qui ont été arrêtés hors des rassemblements ont été violemment battus avec des matraques, des barres et des bâtons électrifiés. On a entendu parler d’un agent en uniforme qui a tiré à bout portant sur la cuisse d’un détenu. Les prisonniers sont torturés à différents endroits comme les prisons, les postes des bassidji, les commissariats… Les pires tortures avoir été commises au poste bassidj et de police rue Vahdat Eslami. Plus d’informations sur les différentes formes de torture sont indiquées plus bas.

4. Ceux qui sont blessés n’ont pas accès à des soins médicaux et leurs familles ne sont pas autorisées à leur donner des médicaments ou autres produits de ce genre. Un blessé déclare qu’il s’est fait battre au visage après avoir demander des soins pour son nez qui a été cassé par un coup de matraque lors d’une émeute.

5. Les interrogatoires se déroulent pendant de longues sessions (de 7 à 12 heures voire plus), sans pauses. Lors de ces interrogatoires, ils essaient tout pour avoir des aveux. On sait aussi qu’ils ont pu prendre les adresses mails et les téléphones portables des prisonniers pour contrôler leurs communications.

6. Une fois un prisonnier libéré, ses biens ne lui sont pas rendus. On a entendu parler de quelqu’un libéré de prison avec juste ses sous-vêtements sur son corps.

7. Apparemment les violences sexuelles sont une de leurs méthodes, ce qui nous inquiète, et semblent se diriger surtout contre les femmes et les prisonniers politiques (…). Il n’y a bien sûr pas de moyens de le prouver puisqu’aucune autopsie ne peut être faite sur les corps par un organisme neutre.

8. Les prisonniers comme ceux qui ont été libérés sont dans un mauvais état psychologique. Plusieurs sont incapables d’avoir une vraie nuit de sommeil à cause des scènes traumatisantes dont ils ont été témoins ces dernières semaines et préfèrent rester éveillés que de se coucher.

Formes de tortures utilisées contre les prisonniers :

- Ceux qui ont été arrêtés par des agents en uniforme et des bassidji ont été violemment battus, transférés dans des centres de détention et postes du bassidj et à la fin envoyés à la prison Evin et transférés au département d’enquête du Shapoor (Vahdat Eslami). Ils ont été à chaque fois brutalement torturés dans chacun de ses locaux et ont entendu les plaintes de policiers selon lesquelles ils devaient se limiter dans les coups donnés aux détenus à cause de la sévérités des premières tortures qu’ils avaient subis, mais ne montraient pourtant aucune hésitation pour frapper. Il est à noter qu’ils appréciaient battre les gens ainsi et que les coups étaient accompagnés par leurs rires et leurs moqueries.

- On a entendu qu’ils avaient casser le côté gauche du crane de quelqu’un avant de faire la même chose du côté droit.

- Lors d’un passage à tabac de prisonniers, un agent a dit que les détenus ne devaient pas torturés, puis il a fait asseoir les prisonniers, les a battus lui-même et une fois fatigué à demander aux autres agents de reprendre leurs coups.

- Un témoin raconte qu’après avoir demandé qu’on lui déserre les menottes, on lui a serrer ses menottes encore plus au moins de lui pincer la peau et on l’a fait se déplacer d’un endroit à un autre en tirant sur les menottes.

- Certains prisonniers déclarent qu’ils étaient forcés de s’agenouiller devant un mur pendant quatre jours entiers et qu’on leur donner juste de petites portions de nourriture et qu’ils étaient battus sur la tête s’ils s’endormaient.

- Un témoin déclare qu’au premier coup de taser il a été projeté à au moins deux mêtres, mais qu’après avoir été torturé il n’avait plus de réaction aux coups de taser.

- Les détenus qui étaient un peu plus musclés que les autres étaient plus pris pour cible, accusés d’avoir démoli des propriétés publiques et affronté les forces de l’ordre.

- On a vu souvent des groupes de prisonniers, y compris des blessés, être battus à coups de bâtons, de câbles, de battes, de taser et recevoir des coups de pieds dans le visage.

- Un témoin déclare que certaines blessures viennent des coups de poings et de pieds, ainsi que des coups donnés jusqu’au sang avec des câbles, des chaines, etc.

- Des factures du poignet ont été constatés dans la plupart des cas.

Share This
Subscribe Here

0 comments:

Post a Comment